C'était un premier août, une date parmi tant d'autres. Un moment perdu dans les méandres du temps, une date pourtant fatidique pour deux amants. Il me semble encore me souvenir que c'était hier, que les années qui se sont écoulées ne sont que des secondes. Et si il y avait vraiment un dieu m'accorderait il grâce à mes prières ? De retrouver celle qui a quitté ce monde. J'aimerai te dire à quel point je pense encore à toi même si j'ai dit à mes concubines que le passé guérit les blessures. Sortir les squelettes des placards n'est pas vraiment malin je le conçois, mais regarde à quel point mon coeur à ton égard reste pure. Il faisait beau ce jours là et je n'avais d'yeux que pour toi, j'ai rencontré tant de femmes mais je peux te le dire, où que tu sois, jamais je n'ai cessé de penser à toi. Je garde en ma mémoire cette magnifique rencontre et ces années passées en ta compagnie, je ne te tiendrai pas rigueur de tes moments de doutes ou de folies. Je savais déjà qui tu étais, je percevais déjà que quelque chose n'allait pas en toi mais quelle importance je t'avais choisi, le destin était forgé c'est ainsi que je le vois.
Si je pouvais retourner dans le passé j'essaierai au mieux de t'aider mais tu m'as toujours dit que j'en faisais assez. C'était un premier août, c'était un merveilleux jour d'été, je bois ce verre de vin ce soir en ton honneur, celui que tu aimais tant, celui pour se rappeler de ces bons moments, celui où nous avions l'habitude de parler de nos rêves d'enfants. Cela devrait être un beau jour mais c'est aussi un jour de tristesse infinie, mettre fin à tes jours fut pour moi la plus âpre des mélancolies. Laissant un goût amer dans la bouche, un poison perfide qui se dilue, cette sensation étrange qui continuera jusqu'à rejoindre ma couche…à espérer que mes sombres pensées se tuent.
En attendant, ce soir je te rends honneur en ce jour qui était si joyeux. Ton parfum enivre encore mes sens et lorsque je ferme les yeux, pendant un bref instant, il me semble encore sentir ta présence. Ton aura brille encore de mille feu et je ne t'ai pas encore oublié, ton fantôme transperce mon âme même à travers la carapace que je me suis forgé. Il y a tant de choses que j'aurai voulu te dire mais tous ces moments se diluent à l'infini tels des larmes sous la pluie. J'écris ce soir avec le coeur et crois moi tes écrits me manquent tellement, j'ai gardé tes lettres qui m'inspirent chaque jour car elles ont en elle une profondeur qui soigne mes tourments. C'était un premier aout, c'était un jour d'été, c'était un jour magique et ce jour ci comme dans un film…de battre mon coeur s'est arrêté….